PSYnergie, Annuaire de Psychologie

Evolution de l'égocentrisme conscient inné vers l'inconscience.

 

La vie est comme un film dont le début est d'une importance capitale sinon de ne jamais comprendre la vérité sur son déroulement. Un présent qui résulte d'un passé qui ne servirait pas de leçon s'il n'était pas interprété correctement. La construction des pensées en dépend et il serait mal intentionné de le renier si on voudrait progresser.

Votre avenir dépendra donc de ce que vous allez entreprendre aujourd'hui pour y remédier. Un futur sur des meilleures bases pour ne pas réitérer les erreurs précédentes, voire réparer les anciennes pour se construire une nouvelle psyché. Aussi faudra t-il accepter son être, si vilain soit-il, sinon de ne jamais parvenir à sortir de l'inconscience et s'émanciper vers l'excellence.

Ne voient la vérité que ceux qui n'en ont plus honte est la base de l’obtention du raisonnement supérieur.

Tout nouveau né, qu'il soit animal ou hominidé, arrive au monde avec l'unique réflexion universelle innée, l'égocentrisme conscient. Une hérédité semblable à tout le monde à la naissance qui nous place tous au départ sur le même pied d'égalité, quelque soit le sexe la couleur ou tout autre faux préjugés de dissemblance. L'intelligence infuse n'existe pas. 

Comme son nom l'indique l'égocentrisme est une réflexion qui incite à trouver n'importe quel prétexte imaginaire à se croire le centre de tout. Une façon comme une autre de se positionner idéologiquement au-dessus des autres pour en exiger de la servitude à ces seules exigences. Une illusion pour ne dépeindre d'aucune vraisemblance mais qui est consciente chez le bébé. En effet si détenir la science sur quelque chose est la détention de la vérité sur cette chose, le mot science signifiant vérité, tout bébé n'a pas honte de son être pour ne détenir aucune notion de morale. Il croit normal de se croire chez lui partout où il va. Que tout objet qui l'aimerait ne pourrait qu'être à lui au point même de s'en saisir de force pour l'obtenir.

Aucune espèce ne détient naturellement de langage, sinon quelques cris pour exprimer des émotions. Une inaptitude à bien retenir les choses pour ne pas encore être capable de leur attribuer une appellation concrète. Chaque nouveau-né remplit plus son subconscient ( Mémoire des données qui restent très subjectives dans la tête ) que sa mémoire vive ( Mémoire des données qui sont bien interprétées ) et ne peut pas se souvenir des premières années de sa vie ( Les cinq sens: Thèse sur la vue ). Pour autant il est très bon observateur et se sert automatiquement de ces cinq sens en autodidacte pour interpréter le monde inconnu dans lequel il vient d'arriver. De tout objet à portée qu'il le fixe aussitôt, veut le goûter, le tâtonner dans tous les sens, le sentir et le secouer vivement pour détecter tout bruit significatif. Des inspections minutieuses suffisantes pour satisfaire une reconnaissance ultérieure. Néanmoins, d'une mouvance très limitée à ces prémices le bébé se concentre particulièrement sur l'ouïe, l'odorat et l'observation. Les trois sens qui ne peuvent s'opérer qu'à distance. Il est tellement curieux de tout par désir d'apprendre par mimétisme, copier l'autre, qu'il finit par repérer sa mère effectuer toujours le même gestuel pour lui faire à manger. Une constatation suffisante pour du jour suivant pleurant de faim, cesser aussitôt pour sourire à peine sa mère réitère le même rituel. Un émoi qui ne répond plus au présent mais par anticipation à un futur proche. Une réaction néanmoins qui étonne plus d'une mère pour s'exclamer.

- Qu'est-ce qu'il est intelligent. Il a deviné que j'allais lui faire à manger.

Une extrapolation résultant d'une bonne observation qui pourrait s'apparenter à de l'empathie du premier degré, le comportementalisme, pour user de l'interprétation du comportement afin de déduire. Une acuité nécessaire pour parfaire seul son éducation, ne pouvant pas se référer à quelconque conseil par absence de langage. 

Sauf de ne pas se leurrer. Bien même un raisonnement qui s'apparenterait à de l'empathie que le bébé ne serait pas pour autant un humain. Sous son aspect docile veille en vérité un monstre capable du pire que seul son immobilisme obligé du moment empêche d'exploiter. Sans cela vite comprendre à quel point il se croirait tout permis. Tout ce qui appartient aux autres est à lui, d'un renoncement à lui donner qu'il n'hésiterait pas à se l'accaparer de force, voir asséner autrui pour parvenir à ses fins. L'autre pleurant qu'il s'en moquerait pour n'en voir que par ses intérêts. Un grand égoïste jaloux de tout pour ne vouloir qu'être le centre de toute occupation. Néanmoins il n'est pas raciste, sexiste ou matérialiste pour ne juger l'autre que sur la confiance qui lui inspire. Vous lui mettriez à côté un bébé avec un titre de prince, des vêtements très cher, du sexe opposé et de n'importe quelle couleur, qu'il les considèrera comme tout autre, des êtres inférieurs à lui. Ne sera ami qu'avec celui qui lui inspirera confiance par son attitude ou qui acceptera sa dominance sans se rebeller.

Autrement dit, si au début de notre vie on a tous des prédispositions à la laïcité dans un sens, ne juger l'autre que sur son attitude sans prise en compte de tout matérialisme sexisme ou racisme quelconque, on a aussi des prétentions tyranniques pour n'exiger que de la servitude d'autrui.

Une réflexion innée qui se moque des apparences, qui a une conscience de soi et un bon sens de l'observation. Néanmoins des atouts pas suffisants pour décréter un humanisme. Cette réflexion ne répond qu'à des peurs qui entraînent biens d'autres défauts tels que l'égoïsme ou la jalousie, la peur de perdre ou de ne pas obtenir la même chose que l'autre sinon mieux. La lâcheté ou traitrise pour se défiler de toute assistance par peur de subir les mêmes affronts etc. Que des tares qu'il faudra maîtriser pour s'émanciper puisque nulle qualité n’est infuse pour découler uniquement de correction de carence originelle.

Mais qu'adviendrait-il de cette psyché suite à la compréhension du langage, la venue des morales et la manipulation mentale en découlant ?

Imaginez donc une mère qui se dispute avec sa voisine. Tort ou raison, peu importe, son premier réflexe est de monter tout son entourage contre les voisins, à commencer par son fils. Une tendance à vite isoler tout ennemi de ses proches pour espérer les affaiblir. Jouer sur le nombre pour imaginer du quantitatif le seul moyen d'avoir raison.

- Je ne veux plus que tu t'amuses avec le fils du voisin, c'est une famille de fous.

D'une supposée aliénation d'un seul que tout son entourage le deviendrait automatiquement par résonnance. Une propension égocentrique à tout généraliser comme l'exprime la maxime, mettre tous les œufs dans le même panier. Sauf d'omettre un sens de l'observation toujours actif chez l'enfant en bas âge. Une acuité que ce dernier met sitôt en application pour comparer les dires aux faits avant de déduire rapidement des propos de sa mère une inconséquence ( Un enfant ne juge autrui que sur la confiance qui lui inspire sans toute autre prétention ). Donc, en place de croire systématiquement et obéir sans preuve, d'avoir peur des voisins comme sa mère l'espérait, il continue à jouer avec son ami. Un comportement néanmoins déplaisant pour la mère qui le gronde en retour, voir le moleste pour une soi disant désobéissance au bon sens qu'elle seule serait susceptible de représenter par un plus grand vécu. Un prétexte souvent avancé par les ainés vis à vis des moins âgés pour ne point avouer un fléchissement à leurs uniques intérêts. Une tendance à confondre l'éducation mentale qui consiste à développer le raisonnement avec le fait d'imposer une soumission sous peine d'être accusé d'indiscipline. Sauf que l'enfant n'avait réagi qu'au bon sens que sa vision lui décrivait, qui comparé à sa conscience lui avait déduit une irrationalité de sa mère. Ce n'est pas parce que sa mère prétendait de la voisine et de son fils qu'ils soient fous pour que cela suffise à relater une vérité. Malheureusement une révolte logique qui est traduite en méchanceté alors qu'elle est l'effet d'une intelligence qui consiste à ne pas se laisser manipuler en vérifiant les dires par les faits, philosopher.

Contrairement aux préjugés, si l'enfant en bas âge n'est pas aussi influençable qu'il y parait, ce n'est que grâce à ses bonnes interprétations visuelles et sa conscience de lui qui lui permet de différencier l'ouïe de la vue. La mère se moquait des vraisemblances pour n'estimer de la gentillesse qu'une soumission à ses désirs. Néanmoins un égoïsme inconscient pour le récuser sans cesse en tentant de le traduire continuellement en altruisme par des propos mensongers laissant sous-entendre toujours agir pour le bien être d'autrui au lieu du sien. La mère ne regardait que ce lui faisait plaisir et non ce qui serait le mieux pour le petit. Pourtant parmi les morales il y en a bien une qui préconise de laisser toujours l'enfant en dehors des querelles d'adultes. Qu'importe le bon sens, car devant l'insistance du petit à ne pas vouloir se soumettre à l'illogique celle-ci fait appel de suite aux autres ainés pour l'épauler dans son influence.

- Dites lui vous aussi que les voisins sont fous, à moi il ne m'écoute pas.

Sitôt dit que les adultes se rallient immédiatement à l'opinion de la mère. Si elle le dit alors c'est vrai. Croire et affirmer sans preuve plutôt de philosopher, vérifier les dires aux faits comme le petit. D'où la phrase, plus on devient vieux, plus on devient con. On n’observe plus pour systématiquement réagir aux propos. Malheureusement un quantitatif suffisant pour finir de manipuler l'enfant. Si tous les grands prétendent le contraire de ce qu'il voit, alors l'enfant perd confiance en son sens de l'observation sous leur emprise pour l'abandonner au profit d'une simple écoute. Ne plus raisonner pour se mettre de même à croire et affirmer sans preuve. Une grande erreur pour de cet abandon perdre aussi le sens des réalités, car les gens peuvent dire ce qu'ils veulent, ils ne peuvent pas aller à l'encontre de leur comportement et seul ce dernier dénonce la vérité. De cela il deviendra très facile à quiconque de lui faire croire n'importe quoi, même des choses les plus insensées, lui faire commettre beaucoup d'erreurs de jugement qui lui occasionneront la peur des vérités pour finir à les refouler et se créer à la place une vision inconsciente. Versions préférentielles pour remplacer la conscience, la vérité sur soi, par une mémoire mythologique.

De l'égocentrisme conscient, comme toutes les autres espèces animales à la naissance, avec une conscience et un mimétisme qui lui permettait l'autodidaxie, l'hominidé est la seule espèce qui bascule dans le refoulement de soi. Une inconscience qui lui suggère une supériorité vis à vis des autres espèces. Un rejet de son être qu'il ne trouve plus à son goût à cause de la prise de conscience des morales. Un soi remplacé par des versions dans lesquelles il se voit toujours le plus beau le plus fort etc. Ce qui est évident à comprendre dans un sens. On ne rejette pas le fait qu'on soit imbécile pour se croire idiot à la place. Quitte à y être autant prendre ce qu'il y a de mieux, transmuer un moi en surmoi. Une spéculation de son égo à la hausse, la mégalomanie. Je dirais même pour certain une "gigalomanie" tellement la vantardise est intense. Une aversion de la vérité pour ne plus la trouver bonne à dire et traiter même de fou quiconque y ferait référence plutôt de s'admettre trop peureux à la voir. Un sens des réalités perdu pour finir de se contenter de retenir des autres que les propos qui portent de l'intérêt et rejeter tout le reste, alors qu'une bonne analyse ne pourrait pas se passer de l'interprétation de tous les détails. Un égoïsme patent qu'on récuse par honte mais qui nous pousse à ne regarder les points de vue que vis à vis de soi-même à nous rendre incapable de se mettre à la place d'autrui, empathie. Pratiquer le monologue pour vouloir se donner toujours raison alors qu'avec la perte du mimétisme on se retrouve inapte à l'autodidaxie et donc obligé de toujours compter sur l'apport des données des autres pour acquérir un savoir. Mais des connaissances dont on n'est plus apte à en vérifier les fondements et s'apercevoir si on est manipulé ou non. Néanmoins un mimétisme toujours actif dans l'inconscience pour continuer à ressentir les émois d'autrui quand ils deviennent trop visibles. Qui n'a jamais eu envie de pleurer ou de rire en regardant des personnes dans ces états ? Une aptitude qu'on attribue à tort qu'à l'empathique alors qu'elle est commune à tous. 

 

Une première constatation pour expliquer la précocité mentale, qui en vérité n'en est pas une. D'un enfant qui tarderait à perdre ces capacités mentales naturelles, conscience de soi et mimétisme, par rapport aux autres, prendrait de l'avance non pas par acquisition d'un raisonnement supérieur mais pour toujours profiter  de ces facultés infuses avant de les perdre aussi. Une avance au départ qui stagnera au point même de faire déprimer certain précoces pour ne plus admettre d'être rattrapé. Une colère pour ne plus comprendre pourquoi ils n'arrivent plus à assimiler les choses aussi facilement qu'avant. Tandis que d'autres seront mieux gérer cette avance pour continuer à les motiver à la préserver. Une précocité instructive et non éducative. Cependant il existe aussi une autre précocité, celle éducative pour ceux devenus empathiques très jeunes. Une récupération de leurs facultés innées pour leur permettre de recouvrer l'autodidaxie mais aussi un sens des réalités. Une vision des choses différentes aux autres pour le plus souvent être pris pour des fous pour n'avoir jamais le même point de vue que la mémoire collective. Une mémoire générale fausse pour n'être entretenue que par des personnes qui n'ont plus le sens des vraisemblances mais qui croient toujours la vérité en rapport au plus grand nombre de personnes qui répètent la même chose et non la logique. Une précocité mal reconnue pour incompréhension du raisonnement empathique et sa logique.

Toutefois il est inutile de blâmer les parents d'être à l'origine de cette bascule dans l'inconscient car eux-mêmes subirent le même sort des leurs et ainsi de suite depuis des siècles. D'autant plus que le passage dans l'inconscience est obligatoire avant de prétendre atteindre l'excellence. Or bons nombres, voir 99,99% des personnes sur Terre, la gardent toute leur vie pour devenir les communs des mortels. Et c'est en cela que survient le problème le plus récurent de la planète, le combat du mal contre le bien, car l'égocentrisme inconscient est la cause de tous les malheurs, qu'ils soient volontairement provoqués ou non. Les thèses suivantes expliquant les conséquences d'une bascule dans l'inconscient comparées au raisonnement conscient, l'empathie. 

 

 

 

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Commentaires

  • letty

    1 letty Le 10/03/2011

    vos photos m'ont fait sursauter faut pas être cardiaque!
  • SSOMW

    2 SSOMW Le 27/10/2011

    Je suis assez d'accord avec vos propos, mais faites attention dans les deux derniers paragraphes, vous avez tendance à vous aussi tomber dans l'égocentrisme par des propos assez élitistes. Et je pense aussi qu'une grande partie de la raison s'acquiert, même si en effet, on peut perdre beaucoup par refoulement de soi. Il faut je pense accepter que ce mieux que l'on s'imagine n'existe pas, et qu'on est simplement nous-même.

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